La polygraphie ventilatoire nocturne est le test de dépistage de référence des troubles respiratoires du sommeil, le plus souvent exécuté à domicile et indiqué en première intention lorsque le contexte est peu significatif d’un trouble d’autre origine, ou lorsque celui-ci est très évocateur de pathologie ventilatoire, notamment chez les sujets en surpoids important, situation d’obésité ou de terrain métabolique.
Cependant, en cas de la moindre comorbidité associée, notamment cardio-vasculaire, le risque d’ignorer une situation sévère impose de proposer une exploration plus précise, par polysomnographie.
La polysomnographie est un test de dépistage plus complet que la polygraphie nocturne car permettant de préciser tout particulièrement les différents stades dans chaque cycle et notamment la proportion des stades réparateurs permettant de qualifier le degré de récupération du sommeil, mais aussi mettre en évidence certaines pathologies spécifiques dues à une mauvaise séquence de leur déroulement, telles que la narcolepsie.
De même, la polysomnographie est le seul examen permettant de quantifier la micro-fragmentation, témoignant du degré de stabilité du sommeil.
Par ailleurs, la PSG permet d’étudier aussi l’activité neuro-musculaire pendant le sommeil permettant le dépistage des mouvements périodiques des jambes pouvant rentrer dans le cadre d’un syndrome des jambes sans repos, mais aussi d’autres pathologies motrices révélatrices de pathologies spécifiques parmi lesquelles on peut citer parmi les plus connues, le somnambulisme ou les troubles du comportement en sommeil paradoxal aux conséquences parfois graves sur l’entourage.
La polysomnographie est surtout systématiquement recommandée en deuxième intention, dans le cas de polygraphie ventilatoire de première intention négative, alors que la symptomatologie du patient nécessité de proposer un dépistage le plus complet afin d’écarter formellement toute origine propre au sommeil. Elle sera alors souvent accompagnée de la réalisation de tests itératifs de latence d’endormissement ou de maintien de l’éveil (TILE et TME), afin de s’assurer de la réalité de la symptomatologie et d’assurer le diagnostic différentiel notamment d’avec le ralentissement idéo-moteur d’un syndrome dépressif dont la confusion avec la fatigue matinale est très fréquente.
La naso-fibroscopie est une exploration complémentaire pouvant être nécessaire à l’enquête étiologique d’une pathologie respiratoire nocturne diagnostiquée à partir d’une polygraphie ou polysomnographie ou de simples ronflements, réalisée très simplement par un praticien ORL à son cabinet sous anesthésie locale, permettant d’objectiver un éventuel obstacle anatomique évident pouvant être en cause, afin d’adapter le traitement le plus adapté. Elle est essentielle dans le cadre de l’enquête étiologique.
La sleep endoscopy (endoscopie du sommeil) est un complément à la naso-fibroscopie réalisée dans le cas de pathologie respiratoire nocturne notamment obstructive. Il s’agit bien aussi d’un examen fibroscopique des voies respiratoires hautes, mais réalisé sous sédation par le spécialiste ORL pendant que le médecin anesthésiste reproduit au mieux le sommeil, afin d’objectiver un obstacle purement fonctionnel c’est-à-dire sans anomalie anatomique, la nature et l’origine de l’obstacle responsable (voile, amygdales, base de langue, épiglotte…) en vue de confirmer une éventuelle indication chirurgicale et d’adapter le type d’intervention.
L’actimétrie est une analyse des mouvements du corps durant le sommeil grâce à un actimètre (qui se porte généralement au poignet).
Les tests de vigilance regroupent l’ensemble des explorations de référence qui entrent dans le cadre d’un bilan de de somnolence. Ils permettent de confirmer le diagnostic, et déterminent également le degré et le type de sévérité.
L’oxymétrie nocturne évalue la quantité d’oxygène que contient le sang durant le sommeil par le biais d’un oxymètre, dispositif composé d’un doigtier et d’un boîtier.
La capnographie est quant à elle l’examen de référence pour recueillir la teneur en gaz carbonique du sang par voie transcutanée grâce à une pince placée au lobe de l’oreille durant toute la durée du sommeil.