La chirurgie conventionnelle du voile du palais et des amygdales sous sédation était dans le passé le traitement de référence des pathologies respiratoires obstructives du sommeil, même en cas d’origine purement fonctionnelle.
Le recul et les différentes études ont maintenant démontré l’échec au moyen terme de la chirurgie systématique, et son intérêt dans les seules situations d’obstacle anatomique formel trop important pour relever de Laser ou Radiofréquences, notamment en cas d’hypertrophie des amygdales.
Uvulo-palato-pharyngoplastie
Ainsi, la douloureuse intervention d’Uvulo-palato-pharyngoplastie qui consistait en plastie de réduction du voile du palais avec lambeaux de glissement après avoir au préalable réalisé une amygdalectomie bilatérale ne doit plus être réalisée. En effet, au-delà du risque chirurgical et des douleurs intenses, les résultats à distance de l’intervention se son révérés très décevants. Son principe s’est trouvé totalement critiqué en raison de la découverte du fait que la nature de l’obstacle à l’origine des événements nocturnes obstructifs était largement plus fonctionnelle que proprement anatomique, et que, en cas d’éventuel succès, celui-ci était le plus souvent temporaire car l’hypotonie réapparaissait à l’issue de quelques semaines. Par ailleurs, les effets indésirables au long terme pouvaient être extrêmement invalidants, notamment de par l’amputation du voile à l’origine de reflux alimentaires par le nez, et de troubles sensitifs à type de douleurs fulgurantes intenses à a déglutition. De plus, une fois l’intervention réalisée, les traitements par orthèse d’avancée mandibulaire ou PPC s’avèrent fortement compromis car beaucoup moins bien tolérés.