Traitement postural : objectif
L’objectif du traitement consiste donc à contraindre le patient à changer progressivement de comportement pendant le sommeil et lui interdire la position dorsale.
Historiquement, était conseillé à ces patients dans le passé, de dormir en maintenant au moyen d’une sangle, une balle de tennis dans le dos afin de rendre totalement inconfortable la position dorsale pendant le sommeil, et le forcer à se retourner. Par la suite, de nombreux dispositifs plus sophistiqués sont apparus, comme le gilet préformé, le coussin dorsal ou le vibrateur.
Traitement postural : avantages et inconvénients
L’avantage évident de ce traitement est sa simplicité et son caractère totalement non-invasif mais il est important de signaler au patient que son efficacité a été parfaitement prouvée en cas de syndrome positionnel notamment exclusif, à la hauteur des résultats obtenus par un traitement par PPC dans ce cas.
Il y a cependant le plus souvent une certaine phase d’adaptation à l’issue de laquelle un contrôle polygraphique sous traitement postural d’un SAHOS positionnel reste absolument incontournable afin de s’assurer de son succès.
Le traitement postural n’est cependant pas recommandé dans les cas de SAHOS sévères ou désaturants en raison du fait que, même s’il a été prouvé qu’il était parfaitement équivalent à un traitement par PPC d’un SAHOS positionnel exclusif, ce traitement n’est pas considéré comme totalement fiable, le succès étant impossible à garantir si le patient néglige le port de son dispositif, alors qu’une ventilation par PPC permet d’évaluer formellement l’observance et les résultats du traitement.
Par ailleurs, existent quelques contre-indications médicales, notamment les pathologies rhumatismales interdisant le sommeil en position dorsale ou les insuffisants respiratoires devant dormir en position semi-assise.