Syndrome des jambes sans repos (SJSR) et MPJS

Syndrome des jambes sans repos et Mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil sont deux entités totalement différentes dont la première est de diagnostic clinique et la seconde de diagnostic polysomnographique, mais très fréquemment associées dans plus de d’un tiers des cas.

De mécanismes physio-pathologiques communs, ces deux maladies relèvent ainsi d’une prise en charge commune et de traitements identiques.

L’ensemble de ces caractéristiques communes sont donc sources de confusions très fréquentes, mais il est pourtant essentiel de bien les différencier.

 

Syndrome des jambes sans repos : traitement


 

Le Syndrome des jambes sans repos (SJSR) ou Syndrome d’impatience musculaire de l’éveil (SIME) est un trouble sensitivo-moteur caractérisé par des sensations désagréables dans les jambes, qui surviennent préférentiellement le soir, au repos, et qui sont soulagées par le mouvement.

La prévalence estimée du SJSR se situe entre 7 % et 11 % de la population générale adulte, mais seuls 25% d’entre eux sont considérés comme cliniquement invalidants et relevant d’un traitement.

 

Syndrome des jambes sans repos : causes

 

Une carence en fer, notamment au décours d’une grossesse parfois accompagnée d’anémie, un manque en dopamine ou une exposition médicamenteuse en sont des causes fréquentes mais il existe cependant des formes génétiques et familiales.

 

Diagnostic

 

Même si le diagnostic est purement clinique, la prescription d’un bilan sanguin avec numération et dosage du fer dans le sang est systématique.

Par ailleurs, en raison du niveau d’association aux Mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil, une polysomnographie est hautement recommandée.

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Syndrome des mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil


 

Le syndrome des Mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil est un trouble moteur défini par des mouvements inconscients répétés et stéréotypés des membres au cours du sommeil.

Sa prévalence est de 6% de la population adulte, mais est beaucoup plus élevée chez les sujets âgés.

 

Syndrome des mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil : symptômes

 

Ces mouvements de jambe non ressentis par le patient mais souvent constatés par le conjoint sont caractérisés par des séries d’au moins quatre mouvements consécutifs de durée comprise entre 0,5 et 10 secondes, séparés de 5 à 90 secondes.

 

Syndrome des mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil : diagnostic

 

Le diagnostic repose donc sur la polysomnographie avec électromyogramme du jambier, retrouvant une moyenne de plus de 15 mouvements périodiques / heure de sommeil.

Une importante variabilité intra-sujets d’une nuit à une autre, en particulier chez les sujets atteints d’un SJSR, induit un diagnostic encore plus difficile et la question de ne pas se limiter à une seule nuit d’enregistrement peut se poser.

Les MPJS se trouvant par ailleurs présents chez plus de 85 % de sujets présentant d’un SJSR et la présence de mouvements périodiques des jambes faisant partie des critères cliniques supplémentaires pour le diagnostic de SJSR, leur présence peut être recherchée par polysomnographie en cas de doute diagnostique de SJSR.

De même, une grande variété de maladies neurologiques, psychiatriques, de troubles du sommeil ou la prise de médicaments peuvent être associés et imposer leur recherche au moindre élément évocateur.

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Traitement


 

Le traitement de ces deux affections repose sur des médicaments reconnus pour leur efficacité commune sur le SJSR et les MPJS, ce qui conforte la théorie d’une association étroite entre les deux affections.

Instaurer une bonne hygiène de sommeil fait partie intégrante du traitement

Certains cas pouvant se rencontrer chez des sujets asymptomatiques et le traitement médicamenteux étant précisément purement symptomatique, ne sont donc considérés comme pathologiques et en relevant, que les patients présentant une plainte de dysomnie nocturne, de fatigue ou de somnolence diurne. De même, devront être appréciés avent prescription, le contexte, l’âge, les maladies concomitantes, et la sévérité des symptômes.

Traiter une éventuelle pathologie sous-jacente est une priorité, et peut relever de la prise en charge d’une carence en fer, ou d’une maladie psychiatrique ou neurologique spécifique. L’administration de fer oral est donc recommandée en première intention quand le taux de ferritine est inférieur à 50 µg/l ou quand le coefficient de saturation de la transferrine est inférieur à 20 %, en association avec de la vitamine C qui améliore l’absorption du fer.

Le traitement de référence repose surtout sur les agonistes dopaminergiques : L-Dopa en première intention en discontinue si les symptômes sont intermittents, SIFROL ou ADARTREL dans les cas sévères ou d’échappement à la L-Dopa, et antiépileptiques de type NEURONTIN ou Opioïdes en cas de manifestations douloureuses.

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Docteur Hervé LE BRIS – chirurgien ORL à Paris, spécialiste des troubles du sommeil (syndrome des jambes sans repos)