Les ronflements
Touchant plus de 60 % des hommes et 40 % des femmes de plus de 40 ans, le ronflement ou “ronchopathie chronique” est la particularité d’émettre un bruit le plus souvent inspiratoire pendant le sommeil. Même s’il peut inquiéter et gêner le conjoint, il ne s’agit pas en soi d’une pathologie, mais souvent d’un symptôme pouvant être la forme d’expression d’une pathologie respiratoire du sommeil pouvant exposer à l’apparition de pathologies lourdes, imposant donc systématiquement un dépistage par exploration du sommeil.
Les réveils nocturnes et insomnie
L’insomnie chronique est une difficulté à trouver le sommeil survenant plus de trois nuits par semaine, à l’origine d’un retard à l’endormissement responsable d’une récupération écourtée et peu efficiente, concernant 20 à 30% de la population. Si ses causes principales sont le plus souvent d’ordre psychologique avec au premier rang l’anxiété et la dépression, il est toujours nécessaire d’éliminer au préalable, toute possibilité de pathologies du sommeil pouvant en être la cause, relevant alors d’un traitement spécifique le plus souvent parfaitement efficace.
Si l’efficience du sommeil peut être en effet, altérée par l’existence de réveils nocturnes multiples réalisant une macro-fragmentation de la nuit dont l’entourage est souvent témoin, empêchant le déroulement normal du sommeil il est absolument nécessaire d’éliminer aussi une micro-fragmentation des cycles qui est parfaitement impossible à dépister sans réaliser un enregistrement electro-encéphalographique précis du sommeil, relevant exclusivement de la polysomnographie et non pas de la seule polygraphie ventilatoire qui ne permet de dépister que les origines respiratoires de celle-ci.
Si les causes de fragmentation de sommeil sont multiples, parfois simplement psychologiques avec ruminations nocturnes mais aussi souvent organiques à l’exemple des pathologies chronique notamment inflammatoires ou douloureuses, tout comme urinaires en raison de besoins mictionnels, les pathologies respiratoires en sont aussi des causes très souvent retrouvées, de par leur action de déstructuration des cycles du sommeil.
La fatigue matinale
La fatigue matinale est un symptôme souvent méprisé notamment en raison de la pression sociale imposant de se lever pour se rendre à son travail. Cependant, cette fatigue prédominant le matin est à bien distinguer du ralentissement idéo-moteur du matin qui est symptomatique de dépression, car peut être en fait la traduction d’un sommeil peu réparateur pouvant entraîner un épuisement chronique et favoriser l’apparition de décompensation sous forme de déclenchement de pathologies métaboliques, prise de poids voire accidents circulatoires.
La fatigue matinale pouvant tout naturellement découler de réveils nocturnes apparents mais aussi d’une micro-fragmentation du sommeil ne pouvant être dépistée que par polysomnographie dont la procédure de réalisation à domicile est maintenant facilement accessible, on préférera le plus dans ce cas de figure, proposer d’emblée une polysomnographie de dépistage plutôt qu’une simple polygraphie ventilatoire pouvant ignorer toutes les autres causes de fragmentations que celles d’origine respiratoire.
La somnolence diurne excessive
La somnolence diurne excessive fait partie, au même titre que la fatigue matinale, des signes cardinaux définissant les troubles respiratoires du sommeil dominés par le syndrome d’apnées du sommeil.
Souvent rythmée par les repas et accentuée après le déjeuner, cette somnolence peut représenter par ailleurs un réel handicap social mais aussi surtout un risque accidentogène lorsqu’elle survient un volant, puisque représentant près d’un tiers des causes d’accidents de la route.
Cause la plus répandue et souvent révélatrice d’un sommeil fragmenté ou peu réparateur, une pathologie respiratoire du sommeil doit être systématiquement évoquée et nécessiter la réalisation d’un dépistage par polygraphie ventilatoire. Cependant, pour les mêmes raisons que dans le cas d’une fatigue matinale isolée, la polysomnographie est d’emblée préférable compte-tenu de sa facilité de réalisation au domicile du patient, afin de ne pas ignorer toutes les autres causes de fragmentations que celles d’origine respiratoire.